Dix-sept jours après l’effondrement du Rena Plaza à Dacca, une survivante – la dernière – a été sortie des décombres. Elle avait pu trouver de l’eau et des biscuits à portée de main, mais deux de ses collègues qui se trouvaient auprès d’elle sont mortes quelques jours avant que les secours ne les atteignent.
Au 15 mai, l’armée avait cessé les recherches, considérant que la fouille des débris était achevée et annonçant le chiffre effarant de 1127 morts à la suite de la catastrophe du 24 avril. A ce décompte macabre, il faudra encore ajouter les blessés qui décéderont – plus d’un millier de blessé.e.s, souvent gravement touchés.
De nombreuses initiatives syndicales et politiques sont en cours pour mettre en cause les conditions de travail dans le secteur textile au Bangladesh et la responsabilité des firmes internationales du prêt-à-porter qui s’y fournissent. La solidarité financière est elle aussi indispensable. Les employeurs – responsables directs du désastre – ne proposent que des dédommagements ridicules au nom… de la défense de leur compétitivité industrielle. Les besoins sont pourtant immenses : soutien aux familles qui, en perdant leur fille ouvrière dans un atelier du Rena Plaza ont aussi perdu leur unique revenu régulier (fût-il désespérément faible) ; assistance aux blessé.e.s pour qu’ils reçoivent les soins nécessaires ; défense des droits des victimes face à un patronat criminel, dans un secteur où les syndicats sont interdits…
Dès les lendemains du drame, Europe solidaire sans frontières (ESSF) a soutenu une initiative de solidarité financière initiée par un mouvement paysan, membre de Via Campesina, avec lequel notre association collabore depuis plusieurs années : la Bangladesh Krishok Federation (BKF). En effet, bien des ouvrières et ouvriers victimes de l’effondrement du Rana Plaza sont d’origine rurale et leurs familles se trouvent toujours au village. L’aide multiforme – matérielle, financière, politique, légale – doit être assurée des campagnes aussi, en complément des actions engagées dans la zone industrielle de Savar ou à Dacca.
Grâce à votre solidarité, nous avons été à même d’envoyer 5.000 euros au Bangladesh.
Nous vous en remercions.
La campagne de solidarité financière se poursuit évidemment et nous espérons pouvoir envoyer prochainement une aide supplémentaire.
Pierre Rousset
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