Deux ans après la catastrophe de Fukushima, un convoi de combustible nucléaire MOX (mélange d’uranium et de plutonium) s’apprête à quitter l’usine Areva de Beaumont-Hague, dans la Manche à destination du Japon ! Non content d’avoir fourni le MOX du réacteur N°3 (l’un de ceux qui a fondu) de la centrale de Fukushima et après avoir fait de l’argent en obtenant le contrat de le marché de la dépollution des eaux radioactives, AREVA continue son cynisme et se prépare à envoyer de nouveau du MOX au Japon !
Initialement prévu en janvier 2011 et stoppé par l’accident nucléaire, ce transport a pour destination l’usine de Takahama. Cette usine gérée par Kansai Electric Power (KEPCO) doit être remise en marche en juillet 2013. Mais de l’aveu même de KEPTO, ce redémarrage ne devrait pas prendre effet avant 2015, car l’autorité de sûreté japonaise a exigé la réalisation d’un certain nombre de travaux obligatoires. Ce transport est donc inutile et honteux. Il ne répond qu’aux seuls intérêts d’AREVA : respecter ses engagements commerciaux et se débarrasser coûte que coûte d’un combustible qui s’use si l’on ne s’en sert pas.
Le NPA Manche appelle avec d’autres organisations (Greenpeace, le CRILAN, …) à se rassembler : Lundi 15 avril à 18 heures au rond-point pyrotechnique de Cherbourg (face à la station d’épuration du port) pour dénoncer ce transport qui doit quitter le port dans la semaine du 14 au 19 avril.
Nous rappelons qu’il est urgent d’imposer une sortie du nucléaire civil et militaire et un service public de l’énergie sous contrôle des salariés et de la population. Une révolution énergétique est nécessaire et possible, le NPA propose la sortie du nucléaire en 10 ans au moyen d’économies massives d’énergie et d’investissements dans les énergies renouvelables.
Comités NPA Manche, 15 avril 2013
Areva : Nuke business
Areva, entreprise d’État capitaliste, s’apprête à nouveau à expédier une cargaison de combustible MOX au Japon, un mélange de plutonium et d’uranium appauvri. La pire abomination nucléaire qui existe.
Des centaines de milliers de fois plus radioactif et radio-toxique que l’uranium enrichi, le MOX entre aussi en fusion beaucoup plus rapidement, augmentant ainsi considérablement le risque d’accident nucléaire majeur.
Au Japon, les habitants se battent au quotidien contre la radioactivité et tentent désespérément de décontaminer villages et écoles. À Fukushima, où le MOX du réacteur n°3 a fondu, des centaines d’ouvriers tentent aujourd’hui en vain de stabiliser la situation. La piscine du réacteur n°4 reste toujours très instable, et les incidents se multiplient, tels les récents arrêts inexpliqués du refroidissement qui continuent à placer le monde sous la menace de bien pire encore.
Toujours plus loin dans l’abjection
Aujourd’hui, sur les 54 réacteurs que compte le Japon, seuls deux ont été autorisés à redémarrer. Cette situation est intolérable pour le business d’Areva qui veut pousser le Japon à accélérer le mouvement. Il faut dire que le MOX doit être utilisé rapidement après avoir été produit sous peine de voir ses « qualités » se déprécier rapidement, comme les dollars qu’il rapporte.
Le MOX de cette cargaison est destiné au réacteur n°3 de la centrale de Takahama, laissant augurer un redémarrage rapide, alors qu’il était officiellement prévu au plus tôt en 2015, après travaux. Ce transport scandaleux doit donc être empêché par tous les moyens, et ce n’est pas en le demandant gentiment à Hollande ou à Areva que nous y parviendrons.
C’est par l’action ! Avant le départ de la cargaison prévu mi-avril, les « Zadistes » appellent d’ores et déjà au rassemblement et au montage d’un camp à Bricquebec (Manche), à 30 km de l’usine de retraitement Areva de Beaumont-Hague, où le MOX est en attente. Le NPA encouragera toutes les actions et sera au côté de tous les antinucléaires qui luttent et dénoncent cette infamie.
Correspondant.e.s de la commission nationale écologie (CNE)
Tricastin : unité antinucléaire
Le site nucléaire du Tricastin est le plus vaste d’Europe. Il est constitué d’une centrale de quatre réacteurs fonctionnant au plutonium (MOX) et de multiples usines nucléaires classées Seveso. Ayant dépassé les trente années de fonctionnement, Tricastin fait l’objet ces dernières semaines d’une intense campagne d’EdF pour prolonger son activité d’une trentaine d’années… alors même qu’il multiplie les incidents et accidents et que le réacteur n°1 présente d’importantes fissures !
Situé entre Montélimar (Drôme) et Avignon (Vaucluse), un accident nucléaire impacterait 2, 6 millions d’habitantEs dans un rayon de 100 km. De nombreux comités antinucléaires constitués dans la région depuis plusieurs années font un travail de sensibilisation de la population, mais leurs divisions géographiques et politiques les empêchaient fréquemment de travailler ensemble.
Engagement collectif
À l’initiative de Sortir du nucléaire Drôme Ardèche, Greenpeace, les Comités antinucléaires (CAN) Bouches-du-Rhône (13) et Vaucluse (84), Avenir à Avignon, les Amis de la terre, des militanEs du Gard et des élus locaux viennent de créer le collectif Stop Tricastin. Celui-ci sera officialisé le vendredi 26 avril, date anniversaire de Tchernobyl, à l’occasion de l’arrivée de la « Marche pour la vie » initiée par le CAN 84 et du lancement de la campagne du réseau Sortir du nucléaire sur la « Chaîne du combustible ».
Un Livre noir du Tricastin va être publié, un journal local distribué à la population et chacune des organisations a adopté la charte du collectif pour une fermeture immédiate du site. Divisé ces dernières années, le mouvement antinucléaire montre ainsi qu’il est capable de passer outre les divergences et de mettre ses forces en commun. Le NPA et le MOC ont accompagné cette initiative dès son origine avec la volonté de redonner un élan unitaire à la lutte antinucléaire.
CorrespondantEs CNE
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 190 (10/04/13).
Cattenom et Tricastin, il est plus que temps d’engager sérieusement la sortie du nucléaire
Hier, deux centrales nucléaires françaises ont marqué l’actualité.
En milieu d’après-midi, un accident du travail a causé la mort de deux ouvriers à la centrale de Cattenom en Moselle, un troisième ouvrier se trouve dans un état critique.
Ce drame est à mettre en lien avec la dégradation des conditions de travail qui touche particulièrement le personnel des entreprises de maintenance sur les sites du secteur du nucléaire.
De façon générale, le nombre de décès provoqués par des accidents du travail est révoltant (551 décès en 2011).
Toujours hier, en soirée, un court circuit sur la ligne à haute tension qui véhicule la production électrique de la centrale du Tricastin a déclenché un puissant rayon lumineux et un bruit d’explosion.
La population proche du site a connu un début de panique, les services de sécurité ont reçu alors un nombre impressionnant d’appels.Un réacteur a du être stoppé.
Le NPA exprime à nouveau sa position pour une sortie rapide du nucléaire. La préservation des emplois est parfaitement possible car il faudra des années pour assurer une neutralisation totale des centrales.
Un vaste programme de développement des énergies renouvelables, porteur de création d’emplois, doit être rapidement mis en chantier.
La centrale du Tricastin, comme celle de Fessenheim fait partie des installations les plus anciennes et connait des incidents à répétition ces dernières années.
Le gouvernement actuel a annoncé la fermeture de la seule centrale de Fessenheim à l’horizon 2016, cela de façon vague. Et les autres centrales à bout de course qui font courir des risques gravissimes ?
Dans ce contexte, le NPA/ Vaucluse appelle tous les vauclusiens, dans la mesure du possible, à se joindre à la chaine anti-nucléaire nationale qui se formera à Paris, le 9 mars.
Communiqué de presse du NPA Vaucluse - 1er mars 2013
Accident mortel à la centrale de Cattenom : un sentiment de révolte !
Un grave accident sur la tranche 4 de la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle, actuellement en travaux de maintenance, a causé la mort de deux ouvriers aujourd’hui vers 16h30. Un autre est dans un état critique. Le NPA apporte son soutien aux familles et aux proches des victimes ainsi qu’à leurs collègues.
Ce drame nous révolte car il nous rappelle ce que produit la dégradation des conditions de travail. Une enquête sera menée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Mais comment ne pas penser aux pressions et à l’augmentation des cadences imposées aux travailleurs, qui avaient été dénoncées par une grève des salariés d’EDF et de la sous-traitance en novembre dernier ? Les mesures minimales de sécurité ne peuvent être respectées quand on impose de faire plus, en moins de temps, avec du personnel moins formé et parfois moins nombreux. A Cattenom ou ailleurs, les politiques de rentabilité maximum sont des politiques criminelles dont les victimes sont les salariés : en 2011, 552 d’entre eux ont perdus leur vie en cherchant à la gagner.
L’industrie nucléaire représente par ailleurs un danger, en premier lieu pour celles et ceux qui travaillent dans les centrales. Pour le NPA, engager maintenant une sortie rapide du nucléaire tout en préservant tous les emplois est possible. Les grandes entreprises du secteur de l’énergie (Edf, Gdf-Suez, Total, Areva…) doivent être expropriées et incorporées dans un service public chargé de la transition énergétique, intégrant les travailleurs de la sous-traitance et les intérimaires, et contrôlé par les salariés et la population. C’est ce que nous exigerons lors de la manifestation sous forme de chaîne humaine organisée à Paris le samedi 9 mars, deux ans après la catastrophe de Fukushima.
NPA Lorraine Nord, Metz, le 28 février 2013