Depuis jeudi 21 mars, Amina, activiste Femen a disparu.
Elle avait reçu des menaces notamment de Imam Adel Almi qui a souhaité sa mort par lapidation.Nous savons maintenant qu’elle a été enlevée par des membres de sa famille, avec la complicité de la police tunisienne. Pour avoir posté une photo sur Facebook.
Sur cette vidéo, on voit les visages des responsables.
(http://www.arabia5.com/1361/عاجل-الطفلة-إلي-عر-ات-روحها-علينا-كو-ر-بيها-بوها-و-خوها-هههه/)
Nous demandons aux autorités tunisiennes de révéler les noms des policiers impliqués dans l’enlèvement d’une citoyenne tunisienne majeure. Et de les traduire devant un tribunal.
Nous demandons à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les pratiques policières d’un autre âge, de se mobiliser, en prenant toutes les précautions nécessaires pour leur propre sécurité.
Qu’on soit d’accord ou pas avec l’action d’Amina, s’il est possible à une famille et à la police d’interpeller quelqu’un sans mandat, sans un juge, sans un avocat, aucun tunisien n’est désormais en sécurité. Ne pas réagir, pour soutenir Amina fait de tous les tunisiens de futures victimes.
La révolution tunisienne a commencé grâce à la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Désormais, en Tunisie, on peut être enlevée par la police simplement pour avoir posté une photo qui déplait. Les Tunisiens sont donc officiellement, de nouveau muselés. Et le corps des femmes, plus que jamais est un indicateur de démocratie...
Nous avons appris que la famille expliquait qu’elle était folle, traitée, voire internée en hopital psychiatrique. Personne n’a pu confirmer cela dans les hôpitaux. En revanche une personne se présentant comme sa tante a revendiqué la séquestration. Sous la dictature, traiter ceux qui n’étaient pas d’accord de fous était fréquent. Les bonnes habitudes continuent.
Certains considèrent qu’en se déclarant Femen, Amina s’est suicidée socialement. Il y a quelques semaines un jeune homme s’est immolé sur la voie publique. Tout le monde a compris que son acte subversif était politique. Il suffit de lire ce qu’Amina sur son corps. Un slogan tout à fait censé, intelligent et accessible. Son corps lui appartient. Fallait-il qu’elle s’immole pour que vous l’entendiez.
Nous sommes preneurs de toutes les informations qui pourraient nous aider à retrouver Amina. Toutes les personnes qui ont collaboré à son kidnapping seront dénoncées publiquement. Nous publierons les photos des responsables. Nous avons une mémoire d’éléphant, nous n’oublierons pas ceux qui ont fait ça.
Nous invitons toutes les personnes qui cherchent à aider Amina, à demander des comptes aux ambassades tunisiennes dans leur pays, à interpeller les institutions et les intérêts tunisiens. Par mail, par fax, par téléphone.
Nous n’arrêterons cette campagne que lorsque nous serons rassurés sur le sort d’Amina. Nous ne relâcherons le combat que lorsque tous les Tunisiens et les Tunisiennes pourront s’exprimer librement sans craindre se se faire persécuter par la police.
http://freeamina.blogspot.fr/2013/03/adresses-qui-demander-des-explications.html
Pour nous contacter : freeamina gmail.com