Il faut porter à la connaissance des peuples de la Caraïbe et du monde les méfaits criminels du néo-duvaliérisme en Haïti ! La forme « sociale »de ce néo-duvaliérisme n’est autre que la répression forcenée contre toute organisation autonome de la classe ouvrière du pays. Nos camarades de BATAY OUVRIYE nous apprennent deux faits récents tristement éloquents :
Dans la zone franche de Caracol les droits des salarié-e-s sont systématiquement niés. Alors que, dans des conditions héroïques, un syndicat a été créé, que le ministère des affaires sociales et du travail a été forcé de le reconnaitre par une attestation formelle, un néo-macoute de l’usine S§H Global a refusé le document en ajoutant des menaces ouvertes contre toute tentative de faire exister un syndicat dans l’entreprise.
A Port-au-Prince le macoutisme anti-ouvrier s’est exprimé avec plus de violence encore. A l’usine Premium de Clifford APAID un militant ouvrier a été malmené avec une telle brutalité par un certain Gédéon, le manager, qu’il a dû être transporté illico à l’hôpital. Son crime ? avoir simplement réclamé qu’on n’ampute pas le salaire minimum légal de 300 gourdes !
Le chef d’Etat haïtien qui se balade à longueur d’année de par le monde doit être interpellé sur de tels agissements mais c’est aussi vrai pour tous ces organismes internationaux qui pullulent sur place et chantent en paroles les bienfaits du « dialogue social » mais se taisent sur de tels exemples de massacre antisocial !
Que de partout s’élève la voix de la solidarité avec les courageux combattants des droits sociaux et démocratiques en Haïti !
Groupe Révolution Socialiste (Martinique), 11 février 2013