Mardi 12 Février 2013, Grève et manifestation dans l’Education nationale 14h00 Luxembourg ( Paris) A l’appel de : FERC-CGT, FNEC-FP-FO, SUD-Education CNT-Education, FAEN
Pour une amélioration des conditions de travail et de rémunération,
Pour l’abandon du projet de loi d’orientation sur l’école,
Pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Le NPA y tiendra un point fixe
Il y avait déjà eu l’enfumage sur les postes, ce nouveau gouvernement faisant croire qu’il allait massivement en créer, alors qu’il ne fait qu’appliquer des rustines sur un trou béant tout en purgeant d’autres ministères. La réforme des rythmes scolaires était le deuxième dada de Peillon fraîchement nommé ministre. Grand mal lui en prit.Après avoir encaissé une rentrée couronnée de classes surchargées dans maints endroits, un budget de rigueur en novembre, voilà qu’en décembre, on annonce aux enseignantEs du premier degré qu’il va falloir venir une demi-journée en plus dans la semaine sans diminuer leur temps de présence les autres jours. On hallucine devant la logique du ministre qui, pour réduire la fatigue des élèves, leur met une demi-journée de plus sans réduire leur présence hebdomadaire dans l’école.
Peillon croit ainsi que la fatigue des enfants résulte d’un temps trop important passé derrière leur bureau. Il méconnaît ainsi la réalité de l’école de 2013 qui, malgré de nombreuses réformes pédagogiques réactionnaires, ne rime pas avec grammaire et arithmétique, mais aussi avec arts, activités sportives, éducation musicale et qu’on peut apprendre à manier la langue sans s’empiffrer d’exercices indigest es
La goutte d’eau…
La question des rythmes scolaires a fait déborder le vase parce qu’elle sous-tend bien d’autres problèmes. La surcharge d’effectifs a des répercussions sur l’ensemble de la journée de l’élève. Que ses activités soient encadrées (temps de classe) ou plus libres (récréation, cantine), c’est toujours sous la pression du nombre que doit tenter d’évoluer chaque enfant.
Pour les enseignantEs, en plus d’une attaque contre leur statut avec l’intrusion des collectivités territoriales dans le choix de la répartition d’une partie du temps scolaire, c’est aussi une demi-journée supplémentaire coûteuse en transport, en garde d’enfants, etc.
Un gouvernement se préoccupant réellement d’améliorer les conditions d’études des élèves créerait immédiatement 100 000 postes, limiterait le nombre d’élèves à 24 par classe (et 20 en ZEP), rétablirait les postes de Rased et abrogerait le livret personnel de compétence et les programmes de 2008.
Le mardi 12 février, à l’appel d’une intersyndicale large, aura lieu une journée de grève nationale. Elle est le résultat d’un mécontentement accru dans le secteur de l’éducation qui s’est matérialisé par la grève massive des enseignantEs parisienNEs le 22 janvier, ainsi que dans quelques autres endroits comme le 92. Pour les enseignantEs du primaire, il s’agit maintenant d’entrer dans la grève le plus rapidement possible.
Denise Sarraute