Le 25 Juin, la police turque arrêtait 71 militants et dirigeants syndicaux dans une vingtaine de villes. Toujours en détention, ils sont membres d’une organisation affiliée à la CSI, la Confédération des syndicats des travailleurs du secteur public (KESK) et des syndicats adhérents à KESK tels que BTS, Tarim Orkam-Sen, Egitim-Sen, SES, Tum Bel-Sen, BES, ESM et Haber-Sen. Au petit matin, la police perquisitionnait les bureaux syndicaux et les domiciles des syndicalistes. Cette attaque - menée sous le prétexte d’une opération contre une organisation terroriste illégale - est la dernière d’une série d’actes d’intimidation et de harcèlement à l’encontre des syndicats et leurs membres sous la gouvernance du Parti pour la justice et du développement (AKP). Par exemple, en février de cette année, 15 femmes leaders et des militants d’un certain nombre de syndicats affiliés à la KESK sont arrêtés. Alors qu’aucun lien entre les syndicats turcs et une organisation terroriste réelle ou perçue n’ait jamais été trouvé, les autorités ne laissent aucune occasion inexploitée pour utiliser ce prétexte comme justification d’une répression sévère et arbitraire. Joignez-vous la CSI et les fédérations syndicales internationales telles que IE, FIOT et ISP en condamnant ces tactiques de harcèlement antisyndicales. Envoyez ce message au Premier ministre Erdogan, lui demandant d’assurer la libération immédiate et inconditionnelle de tous les 71 syndicalistes.
Pour signer, aller à :
http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1468
Lettre
Monsieur le Premier Ministre,
Je vous écris pour condamner les attaques à grande échelle contre la Confédération des syndicats des travailleurs du secteur public (KESK) et un certain nombre de ses syndicats affiliés qui ont eu lieu le 25 Juin, entraînant l’arrestation de 71 membres et dirigeants syndicaux dans une vingtaine de villes de votre pays après des perquisitions des bureaux syndicaux et des maisons des syndicalistes par la police. Cette attaque - menée sous le prétexte d’une opération contre une organisation terroriste illégale - est la dernière d’une série d’actes de harcèlement à l’encontre des syndicats et leurs dirigeants. En Février 2012, 15 femmes leaders et des militants d’un certain nombre de syndicats affiliés à la KESK ont été arrêtés dans le cadre d’une prétendue enquête policière. L’abus du système judiciaire pour saper les droits syndicaux est une violation grave de la convention 87 sur la liberté d’association, ratifié par votre pays. Je demande à votre gouvernement de libérer immédiatement et inconditionnellement tous les syndicalistes détenus.
Sincèrement,