Quelles sont les questions/sujets les plus importantes qui s’émergent à Rio+20 par les propositions officielles de la Conférence sur le capitalisme vert ?
George Papalexiou – Il y a plusieurs sujets qui s’émergent à l’occasion de la Conférence qui se réalisera au mois de juin à Rio, sur l’environnement, le capitalisme et l’économie- dite- verte. N’oublions pas que l’économie verte était et reste le choix politique principal de l’ancien premier ministre G.Papandreou qui a fait entrer la Grèce dans ce monde magique de Troïka et de FMI. Les réponses ne se donnent pas sur les problèmes de la justice environnementale et sociale, au contraire ils proposent une gestion capitaliste des ressources naturelles et de l’environnement, qui conduira non seulement à la détérioration des problèmes environnementaux existants (le trou dans la couche d’ozone, la hausse de la température mondiale, la dégradation du milieu naturel et urbain ou habitent des millions des personnes), mais aussi aux inégalités sociales qui y sont en rapport. Quand par exemple ils mettent en pratique des mesures sur le commerce des polluants, qui sont censées d’abaisser les diffusions du gaz carbonique ou quand ils parlent d’une gestion plus efficace des ressources naturelles, ils s’intéressent à hausser les rendements capitalistes, à assurer des matières premières, afin de redresser la production capitaliste et surtout de restreindre les droits et les conquêtes des travailleurs et des peuples dans tout le monde. Le capitalisme vert reste un capitalisme qui obtient une figure repoussante et hypocrite au nom de la protection de l’environnement et de la santé des hommes du Nord jusqu’ au Sud.
Quelle est votre opinion sur la participation des organisations européennes à la Conférence alternative de Rio ? Comment ces organisations peuvent- elles contribuer à cette conférence alternative en ce qui concerne l’avenir qu’ils nous préparent ?
La participation des organisations européennes était très importante, alors qu’elle pourrait être plus grande. De toute façon la participation des mouvements européens (par ex. les indignés) a donné un ton différent au Forum Social Thématique étant donné que l’Europe se trouve dans le tourbillon de la Crise Mondiale Capitaliste. L’importance de la transmission des expériences en combinaison avec les mouvements de l’Amérique Latine est telle qu’elle peut créer la base d’un débat politique qui aboutira aux conclusions at aux politiques qui composeront la seule réponse réelle à la crise environnementale, économique et sociale en générale. L’échange des idées entre ces mouvements différents et l’élaboration des politiques radicales, révolutionnaires et anticapitalistes est d’une grande importance pour répondre à tout ce que les gouvernements préparent pour nous, sans nous.
Comment avez vous senti la participation du monde au F.S.T. ?
La participation du monde était vraiment touchante. Ils s’intéressaient beaucoup à écouter et à discuter. Un des thèmes majeurs qui se sont révélés était le besoin de coordination de tous ces mouvements qui ayant d’approches et des réponses peut- être différentes, ont dans la plupart reconnu le besoin de marcher ensemble. D’ ailleurs l’ennemi est le même et sur cette base on doit construire des structures et des résistances parallèles dans le but de renverser les politiques d’austérité, les politiques autoritaires qui s’imposent aux peuples de l’Europe, de l’Amérique Latine ou ailleurs.
Quelle était la réaction des participants ici à Porto Alegre par rapport à la crise grecque et à la façon de laquelle les Grecs y font face ?
Les participants à Porto Alegre attendaient entendre parler de la Grèce et de la crise. Ils étaient bien au courant, étant donné que dans plusieurs pays et surtout en Amérique Latine ils ont vécu d’une façon bien pire les politiques d’austérité, de réduction des dépenses sociales, du chômage et de la mort lente des travailleurs et des leurs droits. Dans le cas ou nous nous sommes assistés comme conférenciers, ils ont pu comprendre ce qui se passe au juste en Grèce et que le peuple là se bat et résiste. J’espère que de notre part nous avons donné un tableau complet de tout ce qui se passe, un tableau que les medias évitent- comme il est normal- de montrer.
Ce que le peuple grec a besoin est le soutien des autres peuples du monde. On a besoin de la solidarité des autres peuples à travers les résistances qu’ils construiront eux mêmes contre la barbarie-dite- crise capitaliste au nom de laquelle les gouvernements prennent des mesures écrasantes en entente totale.
Finalement Porto Alegre a, même avec ses contradictions, tracé le chemin de la collaboration et de la création d’un réseau entre ces mouvements ; c’était une première réponse et a ouvert le débat sur le chemin que les peuples doivent suivre, le chemin de la résistance et du renversement.