Communiqué de la confédération des syndicats indépendants (EFITU)
Un communiqué de la nouvelle centrale commence par une condamnation du massacre de Port Saïd et en explique les raisons. Il se termine ainsi :
Nous exigeons :
1- Le retour des militaires à leurs casernes…
2- La démission du gouvernement de Ganzouri…
3- La formation d’un gouvernement de salut national…
4- La démission du Procureur général, fidèle à Moubarak…
5- La création d’un tribunal révolutionnaire pour juger l’ancien régime…
Notre Confédération syndicale ne se contente pas de formuler ces exigences mais œuvrera à leur réalisation.
Nous utiliserons l’ensemble des moyens légitimes pour les réaliser y compris la grève générale que nous avons utilisé précédemment pour soutenir la révolution égyptienne, qui subit actuellement de nombreuses menaces.
Le gouvernement expédiant les affaires courantes n’a pas œuvré pour la réalisation d’aucun des objectifs de la révolution et n’a pas commencé à répondre aux revendications de notre révolution dont la principale est la justice sociale plus d’un an après son déclenchement.
Nous lançons un avertissement « la révolution ne reculera pas »
Vive la révolution égyptienne ! Mort aux assassins ! Gloire éternelle aux martyrs !
Traduction de l’arabe par Hany Hanna
Appel du CTUWS à une grande grève pour achever la marche en avant de la révolution
Une année s’est écoulée depuis la révolution et le sang des Egyptiens est toujours en train de couler dans les rues.
Une année s’est écoulée après la révolution, et les martyrs sont toujours en train de tomber en face de Maspéro (immeuble de la télévision égyptienne), la rue Mohamed Mahmoud (entre la place Tahrir et le ministère de l’intérieur), une fois de plus dans la rue du Conseil des ministres, et enfin au stade de Port-Saïd (le 1er février) et aux alentours du Ministère de l’intérieur.
Un année s’est écoulé depuis la révolution, et le Président déchu n’a toujours pas été condamné.
Un année s’est écoulée depuis la révolution, et les martyrs n’ont toujours pas été vengés.
Un année s’est écoulée depuis la révolution, et les comparses du président déchu dirigent toujours les institutions de l’Etat, sous les ordres des piliers de l’ancien régime en résidence surveillée dans le confortable centre de vacances « Turah », d’où ils montent leurs complots et leurs intrigues augmentant le nombre de martyrs, en dansant sur les larmes des mères et les cœurs brisés...
Un année s’est écoulée depuis la révolution, et les slogans révolutionnaires que des millions d’Egyptiens ont inscrit sur leurs banderoles ne sont encore que de simples mots inscrits sur les murs ou sur les pancartes portées par les manifestants qui défilent.
Un année s’est écoulée après la révolution, et le Conseil supérieur des forces armées (SCAF) est toujours au pouvoir, en dépit de ses promesses de le transférer, ainsi que de sa faillite dans la direction des affaires du pays.
Une année s’est écoulée après la révolution, et les demandes des travailleurs d’être traités dignement n’ont pas été satisfaites : ni celle concernant le salaire minimum, ni celle d’emploi permanent pour les travailleurs précaires.
Un an s’est écoulée depuis la révolution, et les membres dirigeants de l’ancienne centrale officielle (l’outil syndical de Moubarak) qui s’est opposée dès le début à la révolution, continuent à gaspiller l’argent des travailleurs pour satisfaire leurs caprices.
L’Egypte connait aujourd’hui la seconde vague de la grande révolution.
Des milliers d’Egyptiens manifestent dans les rues pour achever sa marche révolutionnaire.
Aujourd’hui, les travailleurs révolutionnaires doivent avoir leur mot à dire.
Ils se doivent de répondre à l’appel de la révolution et rejoindre l’appel à une grande grève pour le 11 février sur les objectifs suivants :
– l’accélération du transfert du pouvoir à un exécutif élu,
– une vengeance équitable pour les martyrs,
– la reconnaissance de la responsabilité de tous les piliers de l’ancien régime.
Traduction de l’anglais par Alain Baron