L’enquête d’Edward Epstein ressemble de plus en plus à une baudruche, qui se dégonfle de jour en jour. Après avoir promis les images de la désormais célèbre « danse de joie », sans même en posséder une copie, voilà que le journaliste est désavoué sur le site de la New York Review of Books.
La publication, décrite comme prestigieuse avant la parution de l’article de M. Epstein, a diffusé le 6 décembre un erratum à propos de « Ce qu’il s’est réellement passé dans l’affaire DSK » : « Les enregistrements de vidéosurveillance montrent que l’épisode [de la »danse de joie« ] ne dure que treize secondes, pas trois minutes comme indiqué dans l’article », souligne le texte.
Cette « danse » était un élément clé de l’affaire DSK selon le journaliste américain. Dans son article, relayé aussi par Le Monde.fr, il indiquait que deux hommes semblaient célébrer quelque chose, quelques instants après l’interpellation de DSK.
Ces deux hommes ont indiqué depuis à la direction du Sofitel qu’ils se réjouissaient d’une réussite à un pari sportif. La thèse et le travail d’Edward Epstein prennent encore du plomb dans l’aile, au grand dam de Michel Taubmann, l’apologue de DSK, qui reste l’un des seuls à encore défendre la théorie du complot. Même le premier concerné a pris ses distances avec cette théorie, déclarant qu’il ne se sentait « engagé ni par les écrits, ni par les déclarations ou témoignages de quiconque, souvent inexacts ».
L’affaire DSK n’est pas close sur le plan judiciaire. Si les poursuites contre DSK ont été en partie abandonnées, l’ancien patron du FMI devra encore répondre de ses actes devant les juridictions civiles, aux Etats-Unis.
Le Monde.fr