COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION ANTINUCLEAIRE OUEST
Le gouvernement va prendre dans les prochaines semaines une décision lourde de sens. Après l’avis positif de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le redémarrage de la centrale de Fessenheim serait un choix catastrophique pour notre avenir à tous.
Alors que la plupart des grandes puissances économiques tracent leur chemin vers l’indépendance énergétique grâce aux énergies alternatives, alors que le parc mondial, très vieillissant, des centrales électronucléaires diminue, il serait aberrant de poursuivre la fuite en avant que nous impose la nucléocratie française.
Prolonger la filière nucléaire serait la garantie pour la France de se retrouver seule à mettre en œuvre cette technologie du XXe siècle, avec les risques inacceptables qu’elle comporte pour la santé publique. Pour lot de consolation, nous aurions des stocks de déchets toujours plus importants, toujours plus ingérables…
Récemment l’Italie et l’Allemagne ne s’y sont pas trompées en réaffirmant l’abandon du nucléaire. L’Allemagne a prévu d’atteindre en 10 ans 40 % d’électricité verte. De même, la Suisse a acté de ne pas renouveler son parc.
Il faut non seulement fermer Fessenheim, mais dans la même logique, stopper la filière du réacteur EPR et donc le chantier de Flamanville et sa ligne Très Haute Tension.
La Coordination Antinucléaire Ouest* réitère son appel à manifester massivement le 15 octobre prochain à Rennes pour obtenir l’arrêt immédiat des chantiers EPR et THT et invite toutes les organisations concernées à la soutenir.
Fukushima témoigne : sortons du nucléaire !
15 juillet 2011
Séisme de 4,5 dans le Gard-Rhodanien
Communiqué de Presse du 4 aôut 2011 - 10h
La menace nucléaire est réelle : le CAN84 exige l’arrêt définitif des réacteurs nucléaires du Tricastin et des sites nucléaires de la vallée du Rhône-Durance
Un nouveau séisme de 4,5 sur l’échelle de Richter vient de se produire dans le sud-est (Gard-Rhodanien) ce mercredi 4 août et révèle l’absence de fiabilité des affirmations du lobby nucléaire répétant sans honte qu’en Provence les centrales nucléaires ne sont pas menacées par les tremblements de terre. Il y a 3 centrales nucléaires dans ce secteur (Tricastin, Cruas Meys, Pierrelatte), des réacteurs à bout de souffle, une usine de fabrication du terrifiant combustible « Mox » (celui de Fukushima).
Ce séisme fait suite à celui de la semaine dernière en Italie et à celui de jeudi 7 juillet, en Méditerranée, au large de la Corse, d’une magnitude de 5,2, sur l’échelle de Richter. Le BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) place se séisme parmi les 10 séismes les plus importants enregistrés depuis une trentaine d’années sur le territoire métropolitain.
Le CAN84 a révélé sur son site internet (1) l’an dernier que des chapelets de micro-séismes avaient lieu non-loin du site nucléaire du Tricastin et annonçaient inéluctablement une amplification de la menace, les 3 sites nucléaires de Marcoule/Tricastin/Cadarache étant tous construits sur des failles sismiques.
Pourtant le 27 mai dernier l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a donné son feu vert à la poursuite de l’exploitation du réacteur n°1 du Tricastin alors qu’elle fixait à l’exploitant EDF, 32 « prescriptions techniques complémentaires » applicables à la centrale nucléaire du Tricastin en matière de sécurité et notamment de séisme. On voit bien avec le tremblement de terre de ce mercredi qu’il n’est plus temps de planifier sur le moyen ou long terme quoi que se soit, d’autant que les coûts et les possibilités techniques n’existent quasiment pas.
Le Collectif antinucléaire de Vaucluse exige une nouvelle fois la fermeture immédiate et sans condition des 4 réacteurs du Tricastin, tous vétustes, accumulant des incidents à répétition et mettant en péril au quotidien la Provence, ses habitants et ses territoires. A ce jour plus de 2000 vauclusiens ont signé une pétition exprimant cette exigence (2).
La Méditerranée est une zone telluriques en mouvement. Le dernier tremblement de terre en Provence, survenu le 11 juin 1909, à Lambesc (Bouches-du-Rhône), près d’Aix-en-Provence, d’une magnitude de 6,2, avait fait 46 morts et 250 blessés mais à l’époque n’existaient pas les centrales nucléaires.
Depuis des années le Collectif antinucléaire de Vaucluse alerte les pouvoirs publics, les administrations, les maires du département et alentour, l’Agence Régionale de Santé, le Préfet sur la menace sismique en vallée Rhône-Durance et le danger nucléaire inhérent. Mais le poids du lobby des nucléocrates gouverne la vie de la population, de l’Etat, du pays. Il est temps d’y mettre définitivement un terme et d’arrêter immédiatement le nucléaire dans notre pays.
CAN84, Collectif antinucléaire de Vaucluse
Notes
(1) www.coordination-antinucleaire-sudest.org
(2) http://www.petitions24.net/nucleaire__fermeture_definitive_des_4_reacteurs_de_tricastin