NANTES (Reuters) - Socialistes, écologistes et communistes ont posé vendredi à
Nantes (Loire-Atlantique) les jalons d’un possible « contrat de gouvernement »
pour l’élection présidentielle de 2012, sans occulter leurs divergences,
notamment sur l’abandon du nucléaire.
"Nous ne sommes pas en train de bâtir un parti commun ou unique, mais nous avons
une responsabilité commune : celle de préparer l’alternative au sarkozysme, une
expérience grave et traumatisante pour le pays", a dit Pierre Moscovici (PS),
lors de la plénière des Journées d’été d’Europe Ecologie.
Le secrétaire national du PS chargé de la "convention nationale sur le nouveau
modèle de développement" était entouré de Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit
(Europe Ecologie), mais aussi de Corinne Lepage (Cap21, ex-MoDem), Patrice
Bessac (PCF) et Corinne Morel d’Arleux (Parti de Gauche).
Si tous s’accordent, à quelques nuances près, sur "la transformation écologique
et sociale de la société« et »la construction d’un nouveau modèle démocratique
et républicain", des divergences persistent néanmoins entre les anciens alliés
de la « gauche plurielle » du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002).
« Il y a des points durs sur la question énergétique », a déclaré Patrice Bessac,
porte-parole du PCF. "Il y a un désaccord entre nous, qui n’est pas nouveau.
Notre position est la poursuite de la recherche sur les projets futurs.« »Le problème du nucléaire, c’est dans nos têtes", a martelé le député européen
Daniel Cohn-Bendit.
"Quand en Allemagne les Verts et les sociaux-démocrates ont décidé de sortir
ensemble du nucléaire, ça a été l’ouverture d’un marché extraordinaire pour les
énergies renouvelables", a-t-il expliqué.
« C’est un sujet sur lequel nous devons être très ouverts », a convenu Pierre
Moscovici, dont le parti n’a « pas arrêté sa réflexion » dans ce domaine. "Moi, je
dis ’ouvrons ce débat, tranchons-le avant 2012."
Les Journées d’été d’Europe Ecologie, qui ont démarré jeudi, doivent se terminer
samedi.
Guillaume Frouin, édité par Gérard Bon