Sous l’impulsion de la Banque Mondiale et des institutions capitalistes internationales, le régime du Maroc a entamé un processus de privatisation des universités et d’attaques contre le droit aux études. L’annonce du « Plan d’urgence » au début de l’année universitaire, c’est-à-dire de l’aggravation brutale de ces attaques, a mis le feu aux poudres. Les syndicalistes de lutte, regroupés notamment au sein de l’UNEM, sont en pointe de la mobilisation contre le « Plan d’urgence ».
Comme dans toutes les luttes étudiantes récentes, le pouvoir a répondu par la violence et par le chantage aux examens, avançant la tenue de ceux-ci dans l’espoir de briser la mobilisation.
A l’Université d’Agadir, les étudiants ont répondu à cette manœuvre par le boycott des examens. En réponse à cette annonce, le pouvoir a fait investir l’université par les forces de l’ordre, objectif : semer la terreur, brutaliser les grévistes, arrêter les éléments combattifs !
Plusieurs étudiants sont blessés, dont une en état grave. 10 étudiants sont poursuivis, et la liste risque de s’allonger. 5 sont maintenus en détention, dans le triste bagne d’’Inezgane.
Le bilan « démocratique » de la monarchie marocaine, à la solde du capitalisme, c’est la négation constante des libertés syndicales et politiques, la torture, la répression brutale des mouvements ouvriers et populaires pour la justice et la dignité. La FSE s’inquiète du sort des étudiants emprisonnés et assure les militants de lutte de son soutien entier. Nous exigeons leur libération, la levée des poursuites contre les étudiants, la satisfaction des revendications légitimes des étudiants et des couches populaires !
Le 18 juin 2010,
La Fédération syndicale étudiante
international luttes-etudiantes.com