PARIS, 15 juin 2010 (AFP) - Plusieurs membres de partis anticapitalistes européens, dont Olivier Besancenot (NPA), se sont réunis mardi pour « témoigner des résistances » aux plans d’austérité des gouvernements de l’UE, avec l’idée de créer une « gauche anticapitaliste européenne ».
« On veut avancer dans la construction d’une gauche anticapitaliste européenne », a déclaré à la presse M. Besancenot avant un meeting anticapitaliste européen à La Mutualité, réunissant six autres responsables européens.
Une nouvelle conférence de ces partis pourrait ainsi se tenir en septembre ou octobre, a-t-il ajouté, espérant alors réussir à rendre « plus visible » la future formation avec notamment des « campagnes communes sur les salaires, le services publics, la répartition des richesses », voire un logo ou un porte-parole communs.
Le meeting de mardi était destiné à « témoigner des résistances et mobilisations par rapport aux différents plans d’austérité » et à montrer qu’une « gauche de résistance anticapitaliste fait des propositions » partout en Europe, a dit Anne Leclerc (NPA).
Avant le meeting, Tassos Anastasios de la coalition grecque Antarsya, a fustigé le gouvernement Papandreou qui avait « promis des augmentations de salaires supérieurs à l’inflation » pendant sa campagne et aujourd’hui « bloque et baisse les salaires ».
Miguel Crespo (Izquierda anticapitalista) a ironisé sur le gouvernement espagnol (PSOE) « qui continue de s’appeler socialiste et ouvrier alors qu’il propose des réformes drastiques ».
« Nous n’avons pas à payer pour cette crise », « il faut pointer les vrais coupables », non « des boucs émissaires » comme les travailleurs immigrés« , a fait valoir Chris Bambery (SWP anglais). Et »ne pas permettre aux requins de la finance de s’attaquer aux classes ouvrières", a renchéri Joe Higgin (eurodéputé irlandais) qui appelle à une semaine de mobilisation du 21 au 28 juin.
Pour Andrej Hunko (député Die Linke en Allemagne), il s’agit d’« organiser les résistances et reconstruire la gauche ».
Tous disent espérer une « grève générale » fin septembre dans toute l’Europe.
Mais « ça ne se décrète pas », c’est une proposition qu’on amène dans les forums, les réunions, ce serait une vraie nouveauté« , selon M. Besancenot qui veut montrer que les anticapitalistes ont »des solutions alternatives pour la construction d’une autre Europe".
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