Le canard trouvé mort dans l’Ain et révélé porteur du virus H5 N1 est un fuligule milouin. Cet oiseau, tout comme ceux découverts infectés ce mois-ci en Europe, n’est pas un migrateur en provenance d’Afrique. Ce sont tous des oiseaux de la famille des palmipèdes originaires de l’Est de l’Europe.
Ne cédons pas à la panique
La LPO appelle à la raison et à la mesure.
Réuni en Conseil national ce week-end à Paris, l’ensemble du réseau LPO a décidé d’amplifier son réseau d’alertes. A travers ses différentes missions de gestionnaires de réserves, de surveillance des rapaces, de responsables de centres de soins, d’animateurs de sorties-nature..., la LPO est aux avants postes des observations de terrain. Elle tient à rappeler que le réseau des Associations de protection de la nature compte plus de 5000 ornithologues en alerte.
Par ailleurs la LPO donne les consignes suivantes :
Nourrissage des oiseaux :
le limiter dans des lieux privés à partir de mangeoires suspendues et l’arrêter dés que la période de froid est terminée.
Collecte d’oiseaux :
en cas de découverte d’oiseaux blessés ou morts, avertir les services vétérinaires et les agents de l’ONCFS du département, seuls habilités à intervenir.
Tourisme nature :
toutes les activités programmées sont poursuivies
Souvenons-nous de l’épizootie H5N1 apparue au Japon en 2003 et éradiquée suite à la mise en place de vaccinations et d’abattage des élevages infectés. Aujourd’hui le Japon est indemne au regard du H5N1.
Ne remettons pas en cause une cohabitation partagée et riche de plusieurs millénaires avec les oiseaux sauvages en les désignant comme coupables. La biodiversité constitue l’assurance vie de l’humanité.