1. Discussion à propos de la Journée Mondiale d’Action
Sur les groupes impliqués
Il faut que le 26 janvier soit mobilisation forte avec toutes les forces anti capitalistes, anti–guerres qui se mobilisent sur leur propres objectifs. Si c’est un succès, on fera cela tous les deux ans, intercales avec FSM. Il faut mobiliser très largement, bien au-delà des groupes membre du Comité International du Forum Social Mondial, et bien au-delà des pays et des régions qui sont représentés ici.
Sur l’organisation du processus
L’appel est déjà lancé, mais dés maintenant, nous allons travailler au niveau mondial sur cette journée de mobilisation, trouver des mécanismes de coordination et des outils communs. L’important est d’organiser des mobilisations à la base, coordonnées au plan international, et inscrites dans une dynamique mondiale. La visibilité de cette mobilisation nécessite outils (slogan, graphisme).
Sur les thèmes et les axes de mobilisation
L’objectif est de travailler dans la diversité, en développant la convergence (l’union, les actions communes) entre les mouvements. Toutes les luttes sont importantes et il est impossible de s’accorder sur des priorités. C’est pourquoi l’appel parle de ce sur quoi on est d’accord : on se bat contre neo-liberalisme, patriarcat, racisme, guerre.
Il faut une ligne plus Claire de mobilisation. Il faut décider si on veut rester un espace ou devenir un mouvement qui prend des décisions, qui se structure, pour détruire la mondialisation capitaliste. Il faut tenter de trouver des cibles, pas des thèmes : colonialisme par exemple, ou les entreprises multinationales. En 2008, il y aura les élections américaines et le retrait des US de Irak : c’est l’événement politique le plus important de l’année. Ce sera aussi le 60e anniversaire de l’occupation de la Palestine. Aux Etats-Unis en septembre 2008, nous organisons une marche d’un million de pauvres Nous utiliserons cette journée pour mobiliser avant septembre.
Sur la date
Janvier 2008 est proche du Forum Social Marocain, à la signature des APE (de nombreuses mobilisations seront organisées à ce moment là).
2. Discussion sur le fonctionnement de l’Assemblée des mouvements sociaux, sur notre coordination
– Bilan critique de l’expérience du secrétariat des mouvements sociaux que nous avions avant au Brésil. Il faut se donner des mécanismes de fonctionnement, sans secrétariat. A l’Assemblée de Bruxelles, on s’est finalement mis d’accord sur la mise en place d’un groupe de facilitation.
– Il faut une coordination géographique (entre les régions) et thématique (sur les campagnes...). Certains continents comme l’Amérique latine et l’Europe ont des structures régionales. Les gens se rencontrent directement, pas seulement par mail, et cela marche. Au niveau européen, on pourrait créer un petit groupe de travail qui se réunirait en septembre pendant la rencontre du FSE. Sur certains continents, comme en Asie, en raison de la diversité, le mieux serait de travailler au niveau national, et à travers les réseaux thématiques existants (sur la dette...).
– Communication : sur la liste e-mail, trop d’informations circulent. Il faudrait site web avec une personne responsable de mettre en ligne les articles qui circulent.
– Posons la question de la crise de crédibilité de l’Assemblée des Mouvements sociaux. Il manque d’importants mouvements, comme de nombreux mouvements asiatiques. Il faut créer un programme pour atteindre de façon active ces mouvements. En Afrique, les mouvements sont dispersés. Il faut utiliser la mobilisation du 26 janvier pour construire l’ Assemblée des Mouvements sociaux (AMS). Depuis la réunion de l’AMS en septembre dernier à Bruxelles, nous n’avons pas beaucoup avancé.
– Il faut une structure, mais il faut aussi approfondir le débat. Les mouvements sociaux sont divers et il est difficile d’établir un calendrier et des lignes politiques communes. Nous devons agir comme un espace collectif d’analyse où l’on identifie nos ennemis communs et les mécanismes d’oppression. Nous devons aussi entamer un discussion sur le type de relations que nous voulons établir avec les autres qui luttent (partis politiques..) pour un autre monde.
– Synthèse : 4 aspects
réaffirmer les objectifs
coordination et fonctionnement
moyens operationnels et logistiques
vision des initiatives prioritaires
Les objectifs de l’Assemblée des Mouvements sociaux (AMS)
– Un espace d’échange
– Approfondir les analyses et la réflexion communes
– Importance de l’interrelation politique entre campagnes et secteurs
– Discussion sur le lancement de campagnes, comme la campagne anti-guerre en 2003 où l’AMS a aidé à avancer. Autre opportunité avec le 26 janvier.
Coordination et fonctionnement :
Nous proposons de constituer un espace de coordination avec une bonne représentativité par secteurs, régions et réseaux. Il est composé de la sorte : 1/ Quatre mouvements globaux : La Marche Mondiale des Femmes, La Via Campesina, Jubilee South et le CADTM. Chacun d’entre eux désigne deux délégué(e)s de deux continents différents.
2/ Les réseaux régionaux ou nationaux sont aussi très important (deux délégué(e)s chacun, selon le même principe) : Alliance sociale continentale + la Compa, Grassroot Global Justice Network, Focus on the Global South + 1 personne d’Inde,
3/ Organisations nationales ou réseaux internationaux qui désignent un(e) délégué(e).
Indaba social movement (Afrique Sud), Stop the Wall Campaign (Palestine), Syndicat Irakien des travailleurs du pétrole, OWINFS, International Alliance of Inhabitants 4/ et pour l’Europe (2 personnes issues de l’Assemblée européenne préparatoire au FSE )
Durant la réunion, divers groupes s’intègrent au comité de coordination : International Alliance of Inhabitants, Stop the Wall Campaign
Ce groupe facilitateur doit organiser l’action du 26 janvier, cela doit être sa tache principale. Ensuite, on verra quelle est la meilleure façon de travailler. Ce groupe est aussi chargé de l’extension de l’AMS à de nouveaux groupes. Si d’autre réseaux souhaitent entrer dans cette coordination, celle-ci est ouverte.
Question de la représentation des régions sous-représentées (Asie centrale, Moyen-Orient). Il faut établir une commission qui cherche des mouvements au sein de ces régions.
Problèmes financiers pour faire venir les délégués.
Idée de créer dans l’AMS deux groupes de travail : « Ecologie et mouvements sociaux » et « communications ». Dans le CI, il y a également différentes commissions (action, communication, ...), il faut éviter qu’il y ait deux structures pour un objectif est unique (comme la journée de mobilisation du 26 janvier).
Il est nécessaire d’établir un calendrier des campagnes de 2008 et de chercher des moments pour que ces convergences régionales se traduisent en initiatives communes. Forum social US et au Maroc, la lutte contre APE en Afrique, l’assemblée de préparation du FSE en septembre 2007, réunion du CI à Belem au Brésil en octobre 2007. Il faudrait garantir la présence de notre coordination à cette dernière réunion. Ce sera aussi une occasion de rencontrer les mouvements de la région amazonienne du Brésil qui n’ont pas pu participer au FSM et AMS.
Stratégies AMS/CI
Notre priorité maintenant est de définir notre fonctionnement, mais en même temps, nous devrions aussi discuter de notre positionnement par rapport au CI. En effet, au sein du CI, il y a un débat fort sur les stratégies du FSM qui se poursuivra en 2008. Il y a un débat sur l’utilité du FSM, auquel nous devrions contribuer. Après le forum de Nairobi, le FSM est à un tournant. Plusieurs organisations ont signé un appel critiquant la marchandisation et la militarisation du forum de Nairobi.
Au sein du CI, il y a aussi un débat entre ceux qui demandent une meilleure intégration avec les mouvements de lutte et les autres qui veulent assumer la continuité et la visibilité du FSM. Dans les mouvements sociaux, nous voulons développer une pédagogie de l’action, et pas de l’évènement.
L’ASM est un espace d’accumulation et d’articulation des luttes, elle est apparue dans le contexte du FSM. Il y a eu des ASM très fortes mais on n’a pas réussi à assumer la coordination et la continuité, ce sont chaque fois des personnes différentes qui participent.
Nous devrions organiser systématiquement une réunion avant le CI pour nous mettre d’accord.
Pour la journée globale d’action, le CI n’est pas propriétaire de cette mobilisation mais il la facilite. Les mouvements sociaux auront le rôle principal.
Le FSM a un impact positif parce qu’il permet a des groupes d’idéologies parfois différentes de travailler ensemble. En Inde, par exemple, ce processus nous a permis de travailler de manière beaucoup plus unie entre les différents groupes. Pour le mouvement féministe, le FSM est un espace important, mais nous avons besoins de l’ASM pour aller plus loin. L’action en 2008 est une très bonne opportunité d’agir et d’apprendre ensemble
Forum Social Mondial 2009 : en Amazonie