Le NPA soutient la lutte du peuple mauritanien pour la défense de la démocratie, et la lutte contre le coup d’état du Général Aziz qui a déposé le Président de la république librement élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
Ce combat, mené à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de la Mauritanie, met de plus en plus en difficulté ce pouvoir illégitime.
Force est de constater, une nouvelle fois, que le gouvernement français, après avoir formellement dénoncé le coup d’état, se range aux cotés de la junte :
• Par les déclarations de Nicolas Sarkozy le 27 mars 2009, lors de son déplacement à Niamey au Niger, qui affirme qu’aucune protestation n’a eu lieu contre le coup d’état, et ceci en contradiction flagrante avec les mobilisations quotidiennes qui se déroulent.
• Par le refus de prendre des sanctions individuelles contre les membres de la junte.
• Par le rôle, de plus en plus important, des officines officielles et officieuses du néocolonialisme français auprès du général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Plus que jamais notre Parti dénonce la complicité du gouvernement français n’hésitant pas à pactiser avec un fossoyeur de la démocratie en Afrique au nom de la sécurité et de la stabilité de la région.
Nous soutenons l’action militante de Abdoullah Ould El Mounir et Omar Ould Dedde Ould Hammady, membres de la coalition anti-putsch « for Mauritania », qui ont entrepris de se rendre en Mauritanie alors que le pouvoir accentue sa répression, comme l’atteste l’emprisonnement récent de Hannefi Ould Dehah, journaliste et directeur du site web d’information Taqadoumy.
Nous appelons l’ensemble des organisations ouvrières et démocratiques à entourer de leur solidarité active ces deux militants de la démocratie en Mauritanie.
Groupe de travail Afrique du NPA
L’ami des dictateurs
10 MAI 2009
« Sur la Mauritanie, vous connaissez bien ça, est-ce qu’on a souvent vu un coup d’Etat sans manifestation et sans protestation, si ce n’est celle de la France ? Lorsque le président démocratiquement désigné a été retenu, moi-même je l’ai appelé, moi-même j’ai exigé qu’il soit libéré, mais enfin, force est de constater qu’il n’y a pas eu un député ou un parlementaire qui a protesté et qu’il n’y a pas eu de manifestation », a déclaré Sarkozy lors de son voyage au Niger. Outre que le président déchu lors du coup d’Etat d’août dernier n’a jamais été appelé par notre nouveau super-menteur, les protestations de la France ont toujours été des plus molles.
Celles des mauritaniens au contraire n’ont cessé de s’intensifier, bravant l’interdit de manifester et la répression du pouvoir. Le président de l’Assemblée nationale lui-même, Messaoud Ould Boulkheir, a démenti Sarkozy sur RFI le 31 mars dernier, et dénoncé la Françafrique. Voici en tout cas un sacré cadeau pour le général putschiste Abdel Aziz qui s’apprête à s’installer définitivement au pouvoir par un sacre électoral boycotté par les démocrates. On savait que les représentants des putschistes avaient porte ouverte à l’Elysée, en voici la confirmation officielle.