27 ans après la dépénalisation de l’homosexualité en France, le combat pour l’égalité est toujours à l’ordre du jour. Certes, l’homophobie et la transphobie sont aujourd’hui reconnues comme des discriminations. Une reconnaissance relayée au niveau des institutions européennes par une directive et des résolutions, mais qui ne sont dans de nombreux États que des déclarations d’intention sans réelles conséquences et qui restent dans tous les cas bien en dessous des revendications du mouvement LGBTI.
Partout, se découvrir lesbienne, gay, bi, trans ou intersexe demeure une épreuve parfois très douloureuse. La situation en Europe est très hétérogène car la loi n’est aucunement contraignante pour les états : de la reconnaissance du mariage dans l’Etat Espagnol et de l’adoption au Royaume Unis à l’interdiction des manifestations de visibilité interdites en Pologne ou en Serbie, les droits des personnes LGBTI restent à géométrie variable.
Elle ne pourra aboutir que par le ren forcement du mouvement LGBTI sur des revendications sans concessions, en prenant appui sur les législations les plus avancées en Europe. L’Union européenne se fait la gardienne de l’ordre moral, refusant le vote qui ouvrirait le droit à la filiation.
cela veut dire :
– Égalité des droits entre homos et hétéros, une directive cadre sur le mariage, la filiation, la procréation médicalement assistée ;
égalité des droits entre les différents statuts fiscaux : couples mariés, pacsés, concubins ou célibats ;
– droit à disposer de son corps et autodétermination : le refus d’autoriser le changement du sexe sur l’état-civil pour les trans, à moins d’avoir subi une chirurgie génitale, conduit à la négation des personnes intersexes par leur mutilation pour rentrer dans la norme. Nous demandons donc la facilitation du changement d’état-civil (nom et prénom)et la suppression de la mention de sexe ;
– arrêt des mutilations des enfants intersexes ;
– application du droit d’asile pour les personnes victimes de LGBTI-phobie ;
production et distribution de médicaments génériques contre le sida à travers l’abolition de la propriété privée des brevets médicaux ;
mise en œuvre d’une éducation non homo-lesbo-trans-bi-intersexo-phobe. Cela veut dire informer les jeunes en questionnant leur identité, mener des actions collectives au sein des établissements scolaires, et plus largement sur les lieux de travail et de vie ;
– création de structures d’accueil, d’écoute, d’assistance des victimes de l’homo-lesbo-trans-bi-intersexo-phobie, avec un financement public et incluant la participation des associations LGBTI ;
– application des lois contre les discriminations au travail, en soutenant le travail des syndicats et des associations engagées dans ce combat.