Paris, 10 mai 2009 : La communauté tamoule de France condamne la
politique de l’Etat sri lankais visant à mener une guerre
exclusivement dirigée contre les civils tamouls dans le Nord-est de
l’île. La situation du Sri Lanka se résume en ces quelques mots : une
présence internationale inefficace, une propagande du gouvernement sri
lankais mensongère, des civils tamouls victimes d’un génocide et les
résistants tamouls accusés de terrorisme.
Ce matin encore, une attaque massive de l’armée a provoqué la mort de
plus de 2000 civils, dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Plus
de 257 cadavres, dont 67 corps d’enfants, ont été apportés à l’hôpital
de fortune installé dans une école élémentaire à Mullivaykal, qui a
par ailleurs recueilli 814 blessés dont 112 enfants. Un médecin
gouvernemental V. Shanmugarajah, travaillant dans la zone de combats,
a confirmé ce bilan, qui pourrait être beaucoup plus lourd selon lui.
« L’attaque qui a duré de samedi soir à dimanche matin a peut-être
fait beaucoup plus de morts, que les familles se sont empressées
d’enterrer, » a-t-il expliqué. La situation est de plus en plus
« accablante ».
L’armée sri lankaise, malgré ses promesses et ses déclarations
officielles a, une fois de plus, fait usage d’artillerie lourde et de
bombes à fragmentation, interdites par les Conventions de Genève
assurant au monde entier d’avoir mené une lutte contre le terrorisme.
Ni le Ministre des Affaires Etrangères français et son homologue
anglais respectivement, M. Bernard Kouchner et David Miliband, ont
réussi à raisonner les dirigeants du pays, ni les membres des
Nations-Unies ont empêché le massacre général de la population
civile. A quoi bon, alors, un Etat qui massacre ses propres citoyens,
s’ils sont reconnus comme tels ? A quoi sert l’ONU, dont la
responsabilité dans ce massacre est aussi évidente qu’accablante ?
Faudra-t-il ne rien faire et condamner la présidence sri lankaise ? Si
les engagements de paix sont rejetés par les autorités du pays, la
Communauté Internationale devra-t-elle continuer à se retrancher
derrière une interprétation restrictive de sa compétence ? Au Sri
Lanka existe aujourd’hui un risque de glissement de la non-assistance
à personne en danger vers le crime contre l’humanité. Faut-il vraiment
attendre d’avoir franchi ce seuil pour que le monde accepte de se
préoccuper de cette situation ? D’autant que le concept de
non-assistance à personne en danger n’est pas étranger à la communauté
internationale, singulièrement aux Nations unies. L’Assemblée générale
a adopté le 8 décembre 1988 une résolution 43-131 – vingt et un ans
auparavant – qui fonde des obligations, sinon juridiques du moins
politiques : « en vertu du principe de subsidiarité, c’est à l’Etat
territorialement compétent que revient en premier le rôle en matière
d’organisation, de conduite et de distribution des secours. C’est si
et seulement si, ce dernier n’est pas en mesure de faire face, faute
de moyens ou de volonté politique, que la communauté internationale
doit prendre le relais et se substituer à l’Etat défaillant pour venir
en aide aux populations en danger. »
C’est à cet esprit de solidarité et d’humanité que fait appel la
population déplacée de Vanni. La France, terre d’accueil des Tamouls
et pays des Droits de l’Homme, se doit de défendre le peuple opprimée
au Sri Lanka, dans un intérêt commun de paix et de justice.
http://www.tamilnet.com/art.html?ca...
Communauté tamoule de France
Grève de Solidarité
OBJET : grève générale des Tamouls
A Paris, le 9 mai 2009
Madame, Monsieur,
Je souhaite vous informer, par ce présent courrier, de la tenue d’une grève générale des Tamouls de France, le mardi 12 mai 2009.
Préoccupés par le sort des familles et proches restés dans le Nord-est du Sri Lanka, la communauté tamoule de France se mobilise au quotidien pour exprimer leur solidarité et demander une intervention immédiate de la France au Sri Lanka pour la mise en place d’un Cessez-le-feu entre les principales parties du conflit ; l’ouverture d’un corridor humanitaire et l’instauration d’une solution politique et la réhabilitation de la population tamoule déplacée.
Malgré la visite officielle de M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères, la crise humanitaire a redoublé d’intensité. Les efforts déployés par la Communauté internationale ne semblent pas suffire.
Dans un tel contexte, les Tamouls de France organisent une grève générale symbolique pour réitérer leurs demandes à l’Etat français et solliciter un soutien de tous les employeurs et syndicats.
En vous remerciant de votre compréhension, je vous adresse mes sincères salutations et mes remerciements.
contact : humanrightsfortamils gmail.com
MARCHE SILENCIEUSE
CONTRE LE MASSACRE DES TAMOULS AU SRI LANKA
Madame, Monsieur,
La communauté Tamoule de France vous est reconnaissante de votre
soutien à notre cause lors des précédentes manifestations et nous vous
invitons à une prochaine marche silencieuse pour dénoncer les crimes
humanitaires et le massacre du peuple Tamoul et afin de réclamer un
cessez-le-feu au Sri Lanka. Nous faisons appel à l’Humanité et à votre
solidarité pour nous soutenir encore une fois :
Le mardi 12 mai 2009 à 14h30
Départ du cortège : Place de l’Opéra
Arrivée : Place de la République
Tel : 06 15 88 42 21