« Les 4 Conventions de Genève actuellement en vigueur ont été signées le 12 août 1949. Ces textes, formulés il y a 60 ans, ont repris les conventions qui avaient été établies à partir de 1864, pour y ajouter notamment la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
» Cette Convention a été créée à la suite de la Deuxième Guerre mondiale dans le but d’empêcher la répétition de toutes sortes de crimes commis contre les populations civiles en situation de guerre ou d’occupation.
» [...] reste le constat que les cas de violations massives et de non-application des Conventions, ainsi que les situations de guerres « intérieures » où elles ne sont pas applicables, sont extrêmement nombreux. Rien que depuis la fin de la guerre froide, les millions de victimes civiles des conflits dans le monde pèsent très lourd dans ce bilan. Aujourd’hui, il en est de même au Sri Lanka. [...]
» La ville de Genève se trouve dans une situation toute particulière : appartenant à l’Etat dépositaire des Conventions, Genève leur donne son nom ; elle est le siège du CICR, principale organisation internationale chargée d’assurer l’application des dispositions des Conventions et, enfin, elle dispose d’un pôle de compétence académique de premier ordre pour ce qui concerne le droit international humanitaire.
» Notre soutien va à la parole de ceux et celles qui s’engagent « d’en bas », souvent à l’encontre des intérêts et des politiques étatiques, pour réclamer l’application du droit international humanitaire.
» C’est pourquoi aujourd’hui et ici, sur la Place des Nations, nous ne pouvons qu’en appeler à toutes les parties pour réclamer que les populations civiles soient libres de circuler, en application de la quatrième Convention qui protège tous les civils. Les civils ne peuvent être pris en otage. Les civils doivent pouvoir circuler librement. Toute mesure de représailles visant les civils est strictement interdite.
» C’est pourquoi solennellement, nous demandons que les populations civiles soient respectées sur tout le territoire du Sri Lanka, ce qui n’a pas été le cas jusqu’ici dans la guerre menée par l’Etat sri lankais contre l’insurrection tamoule.
» De même, nous réclamons que les Tigres ne se servent pas de ces mêmes populations comme d’un bouclier, ce que les Conventions de Genève proscrivent strictement. »