Les initiateurs de l’« appel des appels » ont organisé une coordination nationale, le 31 janvier, à Paris. Partant du constat « qu’à l’université, à l’école, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître et compromet nos métiers et nos missions », cet « appel des appels » a comme objectif d’essayer de réunir les « professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture » qui, par différentes initiatives, dénoncent les « conséquences sociales désastreuses des réformes hâtivement mises en place ces derniers temps ».
Plus de 500 personnes ont répondu à cet appel. Chaque secteur mobilisé – information, culture , justice, prévention et travail médico-social, éducation recherche et université, hôpital et soin « somatique », soin psychique et santé mentale – était représenté par une ou plusieurs personnes, qui ont fait le point sur les réformes réactionnaires et libérales dans leur champ professionnel. À travers cette présentation, la cohérence politique de ces attaques – mise en place d’un « État totalitaire » du point de vue des libertés, privatisation et logique libérale – a été mise en évidence. La présidente du collectif Sauvons la recherche a analysé finement la stratégie du gouvernement pour imposer ces contre-réformes : supprimer les moyens pour dire qu’un service public dysfonctionne, attaquer petit secteur par petit secteur, puis commander un rapport à une commission de « spécialistes », accompagné de menaces permanentes sur les moyens et les personnels, et enfin annoncer les décisions finales.
Désobéissance, à l’image des professeurs des écoles qui refusent d’appliquer la contre-réforme Darcos, refus de gérer la pénurie, comme le proposait un médecin hospitalier, ont fait partie du débat. Une prochaine coordination est prévue le 21 mars. Affaire à suivre… dans un contexte où il faut absolument faire converger les mobilisations et les résistances pour créer un rapport de force à la hauteur des enjeux.