La première rencontre nationale de la commission « Écologie » du NPA, les 13 et 14 décembre, a permis d’échanger à propos des expériences des collectifs. Ce qui a révélé une certaine hétérogénéité. Certains comités ont lancé, dès leur fondation, une activité écologiste, notamment autour de questions locales (nucléaire, aménagement du territoire, agriculture, OGM, eau…), et ils ont parfois créé des commissions écologie locales ou régionales. D’autres sont en attente d’une impulsion nationale plus forte ; mais les débats locaux sur l’écologie ont été partout fort nombreux et ont suscité intérêt et attentes.
La deuxième partie de la rencontre s’est déroulée en ateliers thématiques chargés de creuser des questions plus spécifiques, mais aussi de proposer des campagnes et des revendications, et encore d’améliorer les textes proposés au congrès de fondation du NPA. On a ainsi pu débattre de l’eau, de la crise climatique, des alternatives énergétiques, de l’agriculture, du développement et de la décroissance ou encore des outils théoriques nécessaires pour appréhender l’écologie politique. Les discussions ainsi engagées auront des suites, puisque les groupes de travail constitués se prolongeront et seront une source d’analyses et de propositions pour l’ensemble des militants.
La troisième partie de la rencontre a abordé des aspects plus pratiques, sur l’organisation et le fonctionnement de la commission nationale « Écologie ». Comment organiser démocratiquement une telle commission ? Comment ne pas cantonner l’écologie à son pré carré ? Comment faire circuler l’information ? Rendre transversale l’écologie, nouer des liens avec l’ensemble des secteurs et des commissions du NPA est apparu comme une nécessité, notamment pour s’adresser aux salariés sur des questions qui les concernent directement, comme la crise industrielle ou la santé au travail.
Le dernier débat de la rencontre a été d’ordre plus général. Il concernait le projet politique que devra défendre le NPA, dans les mois et les années à venir, et qui devra articuler le social et l’écologique. Cela a permis de revenir sur les liens entre différentes dimensions de la crise actuelle, économique, sociale et écologique, et d’en saisir les imbrications. À partir d’une telle analyse, les échanges ont ensuite porté sur la manière de rendre actuels et concrets les combats de l’écologie politique que nous défendons, à travers par exemple le cas de la situation dans l’industrie automobile. On a aussi pu noter comment une telle écologie ne pouvait être qu’internationaliste, tant les problèmes se posent aujourd’hui à l’échelle planétaire. La réunion a également été l’occasion de débattre avec des représentants du mouvement des Objecteurs de croissance, qui avaient tenu à participer, en tant qu’observateurs, à notre rencontre.
Le week-end s’est conclu par la rédaction d’une adresse aux militants du NPA, qui reconnaît les acquis et les avancées permis par le processus de lancement du NPA et qui insiste sur la nécessité de renforcer notre militantisme sur la question. Cette adresse est disponible sur le site Internet du NPA (www.npa2009.org).
Bref, de l’avis de tous les participants, ce week-end fut fort riche, constructif, mené dans une bonne ambiance, et il augure bien de la suite. Reste à nous retrousser les manches pour construire un parti anticapitaliste, radicalement écologiste.
Vincent Gay
* Paru dans Rouge n° 2279, 18/12/2008.
Construire un parti radicalement écologiste
Communiqué de la LCR
Plus de quatre-vingt militants se sont retrouvés les 13 et 14 décembre pour échanger, débattre et enrichir le programme qui sera adopté au congrès de fondation du NPA. Des représentants du mouvement des « Objecteurs de la Croissance » ont participé à ces travaux en qualité d’observateurs. Après un échange sur l’expérience militante de chaque participant, les débats ont porté l’eau, la crise climatique, les alternatives énergétiques, l’agriculture, du développement et de la décroissance, de l’écologie politique. La réflexion a porté également sur la nécessité de rendre l’écologie transversale afin qu’elle soit partie intégrante des préoccupations des différentes commissions thématiques du nouveau parti. Le souci d’articuler le social et l’écologique a été clairement affirmé, ainsi que la nécessité de donner à la question écologique une dimension internationale. Ce week-end de travail est une étape importante