Alain Moreau
A 64 ans, Alain Moreau vient de nous quitter. Militant syndicaliste à la fin des années 1960, il avait participé activement aux mobilisations de 1968 à l’hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. Après un passage militant au PCF, il adhère à la section de la LCR de l’hôpital, en 1978. Depuis, ce vieux camarade a toujours été fidèle à notre organisation et à ses combats.
100 % Parisien, il est venu prendre retraite avec sa compagne dans un petit village normand. Si la maladie gâchait ses jours, il s’était construit des petits jardins secrets, entre lecture et musique classique.
Militant de la LCR dans le Sud-Manche, il adhérait totalement à l’orientation de construire un nouveau parti anticapitaliste. Il suivait régulièrement les débats dans l’organisation et il aurait été particulièrement attentif à la réunion des collectifs à Paris.
Salut Alain, tu restes dans nos mémoires. Toute notre affection et amitié à ta compagne, Annie.
Ses camarades de Normandie
* Rouge n° 2259, 03/07/2008.
Danièle Charles
Danièle Charles (Pascale à la LCR) est décédée, le 9 mai 2008. Elle a milité à la LCR très jeune après 1968, et elle a contribué à la création de cellules dans plusieurs villes de province. Féministe, elle a participé à la création des premiers groupes femmes. Pendant plusieurs années, elle a mis sa formation juridique au service de notre organisation, afin de l’aider à gérer au mieux sa comptabilité. Tous les camarades qui ont travaillé avec elle se souviennent de ses compétences, de son engagement, de sa persévérance, comme de sa gentillesse et de son sourire. Elle n’était plus militante à la LCR, mais elle en était restée très proche. Une vraie « compagne de route » qui n’a jamais renié ses engagements. Salut à toi, camarade et amie !
* Rouge n° 2255, 05/06/2008.
Albert Demazière
Albert Demazière, qui fut dirigeant du Parti communiste internationaliste (PCI), après la Deuxième Guerre mondiale, est mort à l’hôpital, le 18 mai dernier, à l’âge de 94 ans.
Albert est résistant pendant la guerre et militant trotskyste. Arrêté à Marseille, il est condamné à perpétuité par Vichy, en 1942. Évadé en 1943 de la prison du Puy-en-Velay, à la suite d’une action menée par les FTP, il a la chance d’échapper à l’assassinat, par des maquisards staliniens, des trotskystes qui s’étaient évadés en même temps que lui (ce drame a été raconté par Pierre Broué, dans son livre, Un meurtre au maquis).
Militant du PCI après la guerre, notamment durant la grève de 1947, il a ensuite participé à diverses organisations de gauche, avant de se consacrer à ses activités professionnelles de directeur littéraire. Il apparaît dans le film de Guy Girard, Le Monde des trotskystes. Il laisse une compagne, Raymonde, et quatre enfants.
Correspondant
* Rouge n° 2254, 29/05/2008.