L’eurodéputé centriste Jean-Luc Bennahmias l’a mauvaise. « C’est mon idée », rappelait hier l’ancien secrétaire national des Verts, qui a rejoint le Modem après la présidentielle de 2007.
Alors qu’il avait appelé ses camarades, dès l’été 2006, à soutenir la candidature de Nicolas Hulot pour cette élection, voilà qu’il découvre hier, dans Libération, que Daniel Cohn-Bendit entend réaliser son rêve : fédérer le peuple de l’écologie aux européennes de 2009 en regroupant sur des listes communes José Bové, des verts et des représentants de la société civile et d’ONG. Dont Jean-Paul Besset, le bras droit de Nicolas Hulot.
« Besset, c’est quand même pas Hulot ! lâche Bennahmias, un peu jaloux. Et puis c’est trop tard. L’écologie politique est un peu partout. Notamment au Modem. Nul ne peut la revendiquer. »
Bien décidé à disputer à Cohn-Bendit les déçus du Grenelle de l’environnement, il prévient : « Nous aussi, on va inviter les ONG pour en faire le bilan. » Avant de concéder que « ce front [voulu par Cohn-Bendit, ndlr] peut marcher. Mais le montage financier de cette campagne à plus d’un million d’euros, avec des verts minoritaires, risque d’être difficile. »