La CGT Défense a demandé aujourd’hui dans un communiqué « une analyse poussée de l’origine de l’incident nucléaire » qui a « légèrement contaminé » mercredi une centaine d’employés de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme).
Mercredi, 100 employés de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) ont été « légèrement contaminés » par des radio-éléments qui se sont échappés d’un tuyau dans le bâtiment d’enceinte du réacteur numéro 4, à l’arrêt pour maintenance.
La CGT « exige la tenue d’un Comité hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) extraordinaire portant sur l’analyse poussée de l’origine de l’événement, ainsi qu’un suivi médical et psychologique de tous salariés impacté ».
Selon elle, « cette analyse doit permettre d’apporter des solutions pour améliorer l’organisation du travail sur les installations ».
« Depuis plusieurs années, la CGT condamne une gestion imposée par les directions d’entreprises tournée essentiellement vers la recherche de gains financiers » et qui vise « la réduction des coûts de maintenance et d’exploitation », a indiqué le syndicat.
« Les sous-traitants qui réalisent la majorité des travaux d’entretien vivent des situations devenues tellement insupportables que plus de 80% d’entre eux disent vouloir quitter le nucléaire », a ajouté la CGT, qui demande que les activités sous-traitées soient « réintégrées » dans les grandes entreprises comme Areva ou EDF, « par l’engagement d’un plan pluriannuel de recrutement ».
La CGT demande que les salariés sous-traitants bénéficient de « garanties sociales de haut niveau qui les protègent de la valse périodique des appels d’offres ».
Selon la direction de la centrale nucléaire du Tricastin, les traces de radioéléments détectées chez cent employés « légèrement contaminés » mercredi sont désormais « infimes » dans leur organisme.
« De nouveaux examens médicaux pratiqués hier (jeudi) ont révélé que les traces de contamination chez ces personnes étaient devenus infimes », a déclaré aujourd’hui Véronique Ferdinand, chargée de communication de la centrale.
Tous les salariés, qui éliminent ces traces « par voies naturelles », ont « repris leur activité », a-t-elle ajouté.
Interrompus pendant deux jours, les travaux de maintenance dans ce bâtiment ont repris vendredi « après vérification de l’ensemble des moyens de ventilation et de contrôle radiologique garantissant la propreté radiologique du bâtiment réacteur », a précisé la direction.
Une analyse technique « a confirmé que la gaine déboîtée dans le circuit de ventilation avec en parallèle la vidange d’un circuit qui a potentiellement mis en suspension des aérosols, sont à l’origine de cet incident », selon la direction.
* AFP / LIBERATION.FR : vendredi 25 juillet 2008.