Ça bouge !
Alors que la coordination nationale des comités pour le nouveau parti anticapitaliste s’est tenue les 28 et 29 juin, les collectifs locaux débattent des questions de fond et envisagent des pistes d’intervention locales.
Ariège
Depuis janvier, nous nous réunissons régulièrement (à Tarascon, Saint-Girons et Foix). Une trentaine de personnes a participé au moins à une de ces réunions. Une autre vingtaine de personnes se tient informée et est intéressée par le processus de création du nouveau parti.
Les participants sont d’origines très variées : syndicalistes, associatifs, LCR et sympathisants, écologistes, PCF et proches, antilibéraux, libertaires, non-encartés. Ils sont employés, fonctionnaires, ouvriers, éleveurs, apprentis, artistes, retraités… À noter que quatre élus municipaux participent au processus : un Vert (Laroque-d’Olmes), un non-encarté (Sainte-Croix-Volvestre), un LCR (Foix) et, depuis peu, un élu du Couserans, qui a quitté le PS. Les discussions ont essentiellement porté, entre autres, sur le « programme » (le projet de société), le rapport entre l’écologie et l’anticapitalisme, la démocratie interne du futur parti (mandats limités dans le temps, rotation des « responsables »), la relation entre parti et syndicats… Discussions souvent reprises car, à chaque réunion, il y a des nouveaux. Mais ce n’est pas du temps « perdu » : les discussions de fond sont essentielles avant de s’organiser.
Une réunion à Foix doit avoir lieu, début juillet, afin de rendre compte de la coordination des comités à Paris. Une autre réunion aura lieu à Saint-Girons pour créer le comité Couserans. Nous allons maintenant passer au stade organisationnel : cotisations, site Internet, campagnes de rentrée.
Auvergne
L’appel du 18 juin a été entendu au Puy-en-Velay. Mercredi 18 juin, à l’initiative du collectif 43, s’est tenu au Puy-en-Velay, nouveau fief du secrétaire d’État chargé de l’Emploi, Laurent Wauquiez, un meeting politique en présence d’Alain Krivine. La réunion, dont le thème était « Après Mai 68, maintenant : construisons ensemble un nouveau parti », a obtenu un indéniable succès, rassemblant plus de 120 personnes.
À la tribune, aux côtés d’Alain Krivine, se tenaient des membres du comité du Puy. Maryse, nouvelle venue, qui se décrit sans culture politique, a ouvert la soirée en expliquant le sens de son engagement : son aspiration humaniste de voir se fédérer au sein du NPA des hommes et femmes de bonne volonté pour changer la société. Luc, syndicaliste CGT a détaillé la situation économique préoccupante en Haute-Loire, où les plans sociaux se succèdent. Christine, impliquée dans la lutte des sans-papiers, a mis l’accent sur le contexte national de xénophobie d’État. Thomas (LCR) a fait le point sur la proposition de la Ligue de lancer un nouveau parti anticapitaliste.
Très en verve, Alain Krivine a ensuite pris la parole. Se refusant à jouer les anciens combattants de Mai 68, il a surtout insisté sur la nécessité de se doter maintenant d’un outil capable de répondre à l’urgence de la situation sociale, et d’imposer un vrai rapport de force pour combattre la politique de Sarkozy. Lors des débats, les participants ont exprimé leurs interrogations sur les formes et pratiques du nouveau parti. Les questions ont émané principalement d’objecteurs de croissance, de syndicalistes CGT ou FO, de militants associatifs.
Une dizaine de nouveaux contacts ont été pris, augurant d’une volonté de venir grossir nos rangs. La soirée s’est terminée autour du pot de l’amitié. Comme en atteste la presse locale, il s’est passé quelque chose, ce 18 juin, au Puy-en-Velay.
Jura
Anticapitaliste et écologiste : le collectif du Pays dolois (Jura) pour un nouveau parti anticapitaliste, qui comporte une forte composante écologiste et altermondialiste (la moitié sur la douzaine de participants réguliers) a connu, dès le départ, de vifs débats, mais constructifs, sur le projet de société que nous souhaitons : faut-il avoir une approche axée sur la lutte de classe ou sur l’écologie et la finitude des ressources de la planète ?
Au fil des échanges, nous nous sommes souvent aperçus qu’il y avait moyen de construire le NPA en conservant la dimension marxiste de lutte de classe, tout en intégrant à tous les niveaux la dimension écologiste (cf. André Gorz qui, dans son livre, Ecologica, propose une critique théorique et pratique du capitalisme dans laquelle l’écologie a une dimension essentielle). Mais c’est encore mieux en le faisant qu’en le disant. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur un phénomène à la fois local, et mondial, la disparition des espaces naturels et agricoles et la multiplication des zones d’activités commerciales.
Dans l’Hexagone, l’urbanisation (routes et villes) provoque à elle seule la disparition de 60 000 hectares de terres arables par an. Cela représente, en dix ans, l’équivalent d’un département français. Il est urgent de sauver les sols, car ce patrimoine mondial n’est pas renouvelable. Le maintien des surfaces cultivables est indispensable pour pouvoir nourrir la population mondiale, alors que nous observons déjà une stagnation des rendements agricoles et une spéculation capitaliste sur la nourriture, dont les plus pauvres sont les premières victimes.
À Dole, la superficie d’implantation des grandes surfaces par rapport au nombre d’habitants est déjà au-dessus de la moyenne nationale. Pourtant, un nouveau projet de ZAC sur la commune de Brevans sacrifierait l’une des dernières entrées vertes de la ville (à 800 mètres d’une autre ZAC, qui n’est pas encore remplie et où les friches commerciales apparaissent). De plus, les 240 hectares d’espaces consacrés au développement des zones d’activités actuellement prévu par l’agglomération doloise, dans le cadre de l’élaboration du schéma de cohérence territorial (Scot), dépassent très largement les besoins réels (de 40 à 80 hectares).
Une carte postale-pétition est en cours de diffusion. Elle interpelle le nouveau président (PS) de l’agglomération, qui a basculé à gauche à la suite des élections municipales de mars 2008 (cogestion PS/PCF/Verts/UMP, avec une faible majorité pour les formations de l’ex-gauche plurielle dans l’exécutif du Grand Dole). Des contacts sont en cours avec d’autres groupes afin d’élargir la mobilisation et d’organiser une action symbolique sur la ZAC la plus contestée, avec la dépose d’une plaque « ZAC du développement insoutenable ».
Correspondants
* Paru dans Rouge n° 2259, 03/07/2008.
Débats sur le fond dans les départements
Les collectifs pour un nouveau parti anticapitaliste préparent activement la rencontre nationale des 28 et 29 juin. Après des premières semaines essentiellement consacrées à la mise en place du processus, c’est maintenant l’heure des débats de fond, à commencer par celui sur capitalisme et anticapitalisme…
Hérault
À la mi-juin, cinq comités pour le nouveau parti anticapitaliste (NPA) existent sur le département : un sur le pays de Lunel, un sur le Bassin de Thau, un sur Montpellier, un sur le secteur Pic-Saint-Loup, un sur le Centre-Hérault. Un démarrage est en cours sur le Biterrois, après le meeting d’Alain Krivine, et des perspectives existent sur les Hauts-Cantons (autour de Bédarieux, où une section de la LCR est en train de se reconstituer). 175 personnes ont signé l’appel et ont décidé de s’inscrire dans le processus constituant pour un nouveau parti. C’est un saut quantitatif important, puisque la LCR comptait une cinquantaine de militants sur l’Hérault, et parfois même une seule militante LCR, comme à Lunel, où existe maintenant un collectif d’une vingtaine de personnes. Anciens du PCF, déçus de la gauche, militantes féministes, associatifs, syndicalistes, jeunes étudiants, lycéens et jeunes travailleurs, ainsi que de nombreuses personnes pour qui c’est la première expérience d’engagement politique, se retrouvent dans ces comités.
Une coordination départementale fonctionne et des commissions de travail ont été mises en place sur la rupture avec le capitalisme, le féminisme, le parti et la démocratie, l’internationalisme, l’écologie, la santé et le social, l’intervention dans la jeunesse. Des apparitions dans les manifestations, avec banderole NPA et tracts, ont été réalisées depuis le 1er mai, ainsi que des interventions sur les lieux géographiques où se situent les comités : un quatre-pages pour Lunel, une intervention sur les questions de l’école pour Pic-Saint-Loup…
Samedi 14 juin, une conférence de presse s’est tenue en présence de Midi-Libre et de l’Hérault du jour, ce qui représente une assez bonne couverture. Après une introduction de Martine (LCR 34), présentant le projet de NPA, sa nécessité et son urgence, des prises de parole de différents membres des comités ont expliqué pourquoi ils s’engageaient, témoignant de la richesse et de la diversité du processus. La préparation de la rencontre nationale des 28 et 29 juin s’est faite lors d’une réunion départementale, le dimanche 22 juin. Au programme des discussions : la contribution politique de la LCR et ce que nous souhaitons voir figurer dans l’adresse qui sortira des 28 et 29 juin. Après un travail en commissions et un pique-nique sur les bords de la Mosson, nous avons fini par la rédaction des synthèses des commissions.
Blois (Loir-et-Cher)
Au sein du comité de Blois, deux commissions ont travaillé sur la contribution de la LCR (disponible sur le site : www.lcr-rouge.org), en prévision des assises des 28 et 29 juin. Il s’est agi de s’entendre à la fois sur des concepts et du vocabulaire, pour ne pas utiliser des termes comme « libéralisme », « communisme », « néolibéralisme » à n’importe quelle sauce.
La première commission a lu et commenté les deux premières parties (situation actuelle et les leçons du passé), et la seconde commission a travaillé sur la question de l’internationalisme. Mais, seule la première a fait l’objet d’un commentaire complet. Voici les principales idées qui ressortaient de ce travail et de la discussion : en finir avec l’idée que le marché peut être régulé ou s’autoréguler ; ne pas lutter seulement contre les méfaits du capitalisme, mais lutter directement contre le capitalisme, car aménager le capitalisme revient à le servir et à le faire prospérer.
Autre idée forte : la démocratie ne doit plus s’arrêter aux portes de l’entreprise, ce qui nécessite de se réapproprier certains grands moyens de production. Quelques précisions terminologiques : combattre le libéralisme économique, c’est combattre l’idéologie de la dérégulation des marchés ; combattre le capitalisme, c’est combattre le principe même du système marchand, fondé sur la possession du capital financier et l’asservissement des salariés à ce système. Prendre le seul libéralisme pour cible, c’est combattre une forme de capitalisme, sans en remettre le principe en cause. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, le capitalisme ne fait pas bon ménage avec la démocratie : il s’accommode très bien de régimes semi-mafieux ou autoritaires (Chine, Russie). Enfin, la remise en cause du capitalisme et la rupture ont une dimension internationale. D’où l’importance d’initiatives européennes, comme la conférence de la gauche anticapitaliste européenne, organisée fin mai, à Paris.
Agen (Lot-et-Garonne)
Vingt-et-un présents pour une réunion de quartier, le 16 juin. Avec un ordre du jour fourni : capitalisme et anticapitalisme ; le parti à construire ; préparation de la rencontre des 28 et 29 juin. Pour un premier débat de fond sur le capitalisme, il y a eu beaucoup de questions et… quelques réponses.
Les points de vue étaient partagés sur la « mort du capitalisme » : crises financières à répétition et effondrement de la Bourse vont plutôt dans ce sens. Mais, en même temps, les crises sont nécessaires au capitalisme pour opérer des réajustements et se réguler. Mêmes interrogations sur les transformations du capitalisme depuis l’époque de Marx : il a beaucoup changé, avec notamment un rôle moindre de la production (en Europe) et l’essor des échanges financiers. Certes, mais si la production baisse en Europe, ce n’est pas le cas dans le monde.
Et, même en France, il y a plus d’implantations d’entreprises industrielles étrangères que de délocalisations ; les services créés sont toujours liés à la production. La discussion a également porté sur les objectifs : abattre le capitalisme, pour une meilleure répartition des richesses – est-ce qu’un travail vaut plus qu’un autre ? Mais il importe de comprendre pourquoi le capitalisme, qui conduit à des conditions de vie de plus en plus dégradées, se maintient. Par la force ? La désinformation et la corruption syndicale ? L’ignorance ? Le débat n’est pas clos, on le reprendra à la rentrée.
Correspondants
* Paru dans Rouge n° 2258, 26/06/2008.
BRETAGNE : développements prometteurs
Dans les différentes villes bretonnes où les sections de la LCR sont implantées de plus ou moins longue date, des comités d’initiative pour le nouveau parti anticapitaliste (NPA) ont vu le jour à des rythmes très différents.
A Rennes, le premier comité jeunes s’est le premier constitué à la suite de la fête départementale d’Ille-et-Vilaine et surtout des mobilisations refusant la contre-réforme Pecresse sur la privatisation des universités. À Saint-Malo, après les municipales, ce sont plus d’une quinzaine de personnes qui débattent régulièrement du processus, mais aussi des services publics ou encore de l’environnement ; tout comme à Fougères, où une première réunion avait eu lieu sur invitation.
À Saint-Brieuc, les premiers contacts ont été pris à la suite du meeting de lancement des municipales avec Olivier Besancenot, qui avait réuni plus de 800 personnes. Dans l’après-midi, déjà plus de 80 personnes avaient participé à une première réunion en vue de constituer le NPA. Depuis, une trentaine de personnes, dont dix-neuf habitants de la ville et douze colistiers de « Saint Brieuc à gauche toute » (liste municipale initiée par la LCR) participent au processus. Ils ont décidé de mettre en place trois commissions : le premier groupe travaille sur des thèmes généraux allant des droits sociaux à l’intervention en Afghanistan, le deuxième sur la communication et les actions à mener et le troisième sur le conseil municipal de la ville. À Dinan, où il n’y a pas de section LCR, une quinzaine de personnes a constitué un comité autour d’un camarade de la LCR.
Dans le Morbihan, c’est avec notre nouvelle section LCR que plusieurs réunions ont déjà eu lieu et regroupent une vingtaine de personnes. Même si le débat pour dépasser les rancœurs dues à la présidentielle et aux législatives a été difficile. En Finistère, la LCR s’est particulièrement renforcée depuis maintenant un certain temps. Présente dans un grand nombre de villes, très active dans les luttes, elle a pu, aux municipales dernières, initier ou participer à des listes qui ont toutes connu des résultats conséquents, dont l’élection d’un camarade à Quimperlé. C’est en partant de cette situation qu’un peu partout fut initié le processus constituant du NPA. À la suite d’une réunion regroupant différents contacts de Bretagne sud à Quimperlé, le 15 février, en présence d’Olivier Besancenot, chaque militant est reparti dans sa ville avec la ferme intention de participer au processus.
De Morlaix à Brest, en passant par Carhaix, Quimperlé ou Quimper, les collectifs d’initiative se constituent, dépassant largement en présence la réalité déjà importante de la LCR. Attirant des jeunes mais aussi des plus anciens, les débats vont bon train…
À Quimper, par exemple, le collectif NPA intervient maintenant dans le cadre du processus constituant sous la double appellation NPA/LCR. Dans un souci de démocratie, un bureau, composé pour moitié de militants LCR, s’est mis en place rapidement pour mieux préparer les assemblées générales. Elles se tiennent tous les quinze jours, avec l’idée de travailler aussi en commissions pour permettre à chacun de s’exprimer plus facilement et aussi d’élaborer une réflexion sur des thématiques choisies en plénière. Mais aussi avec la préoccupation permanente d’intervenir dans l’actualité politique, soit par tract lors des manifestations, soit par voie de presse. Les mobilisations en Finistère ne manquent pas. Par ailleurs, au-delà de la sphère habituelle de la LCR, se constituent des collectifs à l’initiative de personnes venues d’horizons divers (collectifs antilibéraux en pays bigouden, d’origine syndicale à Douarnenez…).
En pays bigouden, à la suite du mouvement des pêcheurs, le comité a décidé d’apporter une contribution sur la pêche, mais aussi sur l’aménagement du territoire en termes de services publics. Une partie du comité est, bien sûr, investie dans le comité de défense des urgences de nuit de Pont-l’Abbé. Plus, un collectif NPA jeunes, allant de Quimperlé à Quimper en passant par le pays bigouden, s’est constitué. D’ores et déjà, les jeunes ont élu leurs délégués pour la conférence de fin juin.
Correspondant
* Paru dans Rouge n° 2257, 19/06/2008.
Paris : succès dans le 9e/10e
Le comité d’initiative pour un nouveau parti anticapitaliste Paris 9e/10e est tout jeune, puisqu’il a été créé le 27 mars. Le pari de réaliser très rapidement une première réunion publique (jeudi 5 juin) n’était donc pas gagné d’avance. Ce fut une réussite qui a permis au comité à la fois de commencer à agir collectivement et de dépasser le cadre du « cercle de discussion », ainsi que de tester notre écho dans le quartier.
Ce comité rassemble aujourd’hui une grosse cinquantaine de personnes, pour moitié de la LCR, les autres participants étant nouveaux en politique ou venant du PCF, de Lutte ouvrière, de l’Alternative libertaire ou du syndicalisme. La réunion publique a rassemblé 70 personnes, dont la moitié du comité local et 30 personnes nouvelles, leurs contacts.
Le débat était introduit par deux camarades (LCR et non LCR), et de nombreuses personnes « nouvelles en politique » ont pris la parole dès l’ouverture du débat. Des questions intéressantes ont été abordées : la signification du vote Sarkozy, la lutte idéologique contre le libéralisme, le fonctionnement démocratique du NPA, les rythmes militants, l’élaboration du programme du NPA…
Une délégation de trois travailleurs sans papiers en grève dans les restaurants du quartier est aussi intervenue pour expliquer la lutte. D’autres forces politiques étaient également présentes : la Fraction de LO, la Gauche révolutionnaire et la Gauche alternative. Enfin, plusieurs journalistes de la revue Regards étaient présents.
En fin de réunion, 200 euros ont été collectés pour financer la location de la salle et les tracts. Mais, en signe de solidarité, la moitié de la somme collectée a été remise aux travailleurs sans papiers en lutte…
Au final, cette réunion réussie – alors que ni les affiches ni les tracts d’appel ne comportaient de logo identifiable à la LCR ou à Olivier Besancenot – montre le potentiel existant pour construire le nouveau parti anticapitaliste et l’importance de réunions publiques pour structurer et élargir les comités existants.
Correspondants
Ardèche : succès de la visite d’Alain Krivine
Près de 110 personnes pour un meeting politique : ce n’est pas tous les jours que l’on voit cela à Privas, petite capitale de l’Ardèche, « forte » d’à peine 8 000 habitants. « Mai 68-mai 2008, le combat continue », tel était l’intitulé de cette rencontre, vendredi 6 juin, qui a eu un écho important, notamment dans la presse locale, et qui était organisée par le collectif local pour le nouveau parti anticapitaliste (constitué depuis décembre 2007).
Si une grande partie du public était manifestement venue, par curiosité, entendre parler un ancien dirigeant de Mai 68 en ce mois anniversaire, un nombre conséquent de participants a exprimé, qui ses doutes, qui son intérêt, qui ses interrogations, à propos de ce qu’était le thème central de la soirée : la proposition de nouveau parti anticapitaliste lancée par la LCR.
Le lendemain, la première rencontre bidépartementale a d’ailleurs permis de faire le point sur cette construction en Drôme-Ardèche, avec le fonctionnement de comités sur Privas, Montélimar, Crest et Valence
Au vu des degrés très différenciés d’avancement des comités, la création d’une structure de coordination a paru encore prématurée, mais des objectifs de rencontre pour homogénéiser les débats et les pratiques ont été fixés. Enfin, suite au succès du meeting, de nouvelles énergies sont venues grossir les rangs du collectif privadois la semaine suivante, avec maintenant une quinzaine de personnes impliquées, soit trois fois la taille de la section LCR.
Une forte présence de syndicalistes, notamment de la CGT, permet d’envisager pour la rentrée des actions centrées sur l’illustration et la dénonciation des méfaits du capitalisme dans le bassin d’emploi local, de la grande distribution à l’hôpital, en passant par l’équipement et d’autres secteurs. C’est bien l’enracinement local de l’anticapitalisme qui est à l’ordre du jour, et que devrait faciliter la naissance de ce nouveau parti.
Correspondant
Gard : bon départ
À Nîmes, le collectif s’est constitué tardivement, pour cause de liste unitaire aux municipales. Il est d’ailleurs en partie issu de cette campagne, avec une composition intéressante : 40 signataires (50 % LCR au départ), une vingtaine d’assidus, plutôt « luttes et terrain ». Il devait tenir une réunion publique le 19 juin, dans le quartier Pissevin.
À Uzès, c’est le plus ancien collectif, avec la particularité qu’il n’y avait ni section ni militants LCR en Uzège. Il a déjà tenu trois réunions publiques d’une trentaine de personnes, et quatre réunions NPA. À partir d’un noyau initial de sept premiers signataires – toujours en vie ! –, nous sommes une quinzaine avec une bonne assiduité, pas totale avouons-le, mais la composition sociale y est pour beaucoup : tout le monde bosse, presque tous ont des enfants en bas âge, la moyenne d’âge est relativement basse, et il n’y a qu’un seul retraité, et encore, en préretraite !
Une quinzaine de personnes gravitent autour du collectif. Nous nous sommes rendus deux fois à Nîmes pour des manifestations. L’activité comprend aussi des tractages et des collages sur les deux lycées, ainsi que sur les marchés.
À Alès, le collectif, qui touche une quarantaine de personnes, a fait de petites réunions ouvertes avec un bon écho, ainsi qu’une réunion publique, avec le renfort d’Avignon et d’Uzès.
Quelques difficultés sont à noter dans la vallée du Rhône – aire géographique qui va de Pont-Saint-Esprit à Villeneuve, et de Bagnols à l’Uzège et aux Cévennes – car elle est très étendue et les camarades, très dispersés, ont du mal à constituer un noyau stable. Au Vigan et à Anduez, il y a eu plusieurs réunions, mais pas encore de noyau stable.
En résumé, trois collectifs « tournent rond » et trois sont en bonne voie.
Correspondant