Parties du bassin minier de Gafsa, il y six mois, les luttes pour le travail, une vie digne et contre la corruption viennent de s’étendre au gouvernorat de Kasserine, mettant en exergue la dimension nationale du chômage de masse. C’est en est trop pour le pouvoir qui n’a toujours pas répondu aux revendications des populations mobilisées. Par contre, il vient de faire couler le sang de la jeunesse tunisienne : deux morts la semaine passée, des dizaines de blessés et des dizaines d’autres manifestants traduits devant les tribunaux et condamnés à l’emprisonnement, des soutiens tabassés qu’ils soient ouvriers, étudiants, chômeurs diplômés, syndicalistes, militants des droits de l’homme ou journalistes. Des domiciles ont été fracassés et investis.
La LCR apporte son soutien plein et entier aux revendications pour l’emploi des jeunes du bassin de Gafsa. Elle s’oppose à la politique d’austérité et d’abandon, du pouvoir tunisien, qui débouche sur la famine, visant certaines régions du pays et dénonce la répression policière.
La LCR s’associe aux revendications, exige que les assassins soient poursuivis, le retrait de l’armée qui vient de se déployer dans la région de Rédeyef, la libération immédiate de tous les emprisonnés et le droit de manifester librement.